ANALYSE DU PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE AUTOUR DE LA GESTION DES DECHETS A BUKAVU. Par PASCALINE MUFABULE Christiana
Travail de Fin de Cycle présenté pour l’obtention du diplôme de gradué en Développement Durable. ISDR-Bukavu, 2020-2021.
Résume générale du travail
Contexte général
Le partenariat public-privé est un mode de financement par lequel une autorité publique fait appel à des prestataires privés pour financer. Ainsi, gérer un équipement assurant ou contribuant au service public. En effet, le partenaire privé reçoit en contrepartie un paiement du partenaire public ou des usagers du service qu’il gère.
Cependant, ce mode de financement est présent dans de nombreux pays sous des formes variées. D’où, l’expression « partenariat public-privé » désigne des projets plus récents. Dans la lignée des contrats d’Lien fr= initiative de financement privé lang=en. Trad Private Finance Initiative En anglais Private Finance Initiative. Apparus en Grande-Bretagne depuis 1992 contrats dont se sont inspirés de nombreux pays. Un exemple typique de partenariat public-privé consiste pour un entrepreneur privé à construire un hôpital public dont il gérera ensuite les activités non médicales.[1]
En 2012, le marché des partenariats public-privé dans le monde pour des projets d’un montant supérieurs à 20 millions de dollars a représenté 86 milliards de dollars (66 milliards d’euros). Soit moins de 5 % du marché de la construction. Sur ces 86 milliards, une part non négligeable représente des adjudications comprenant des actifs existant et en exploitation. Notamment des aéroports au Brésil. L’Europe compte pour 22 milliards, les États-Unis et le Canada 14 milliards, l’Amérique Latine 22 milliards et l’Asie 28 milliards. Bon an mal an, depuis 10 ans. Le marché des PPP adjugés et donnant lieu à travaux oscille entre 50 et 70 milliards de dollars.
Au niveau de la RD Congo
En RDC et particulièrement dans la ville de Bukavu au Sud-Kivu, la collecte des déchets n’est pas organisée. Car, elle se limite au niveau de quelques ménages aisés dans le centre urbain. En plus, les ménages qui n’ont pas accès à cette facilitation rejettent tout simplement les déchets dans les rues, les rivières, les canalisations. Et/ou les terrains de football comme montre sur les photos en annexe. Aussi, malgré que ces déchets soient ramassés dans certains ménages par les ONG, le service n’est pas régulier. Les déchets collectés sont délivrés à l’environnement sans traitement préalable.
Sur un total de 11 Marchés que compte la ville de Bukavu. Seuls 6 marchés (Kadutu, Feux Rouges, Nguba, Nyawera, Kamagema et Beach Muhanzi) sont gérés par des associations partenaires de la mairie. Avec un maximum de 4 véhicules. Mais aussi avec une faible implication et motivation des cadres de base et de problèmes d’ordre logistique. La Mairie éprouve beaucoup de difficultés au niveau de chaque phase de gestion des déchets : Production, Stockage de transit, Evacuation, Entreposage, Transformation, etc.[2]
Dans un tel contexte, on comprend que le problème de gestion des déchets ne peut que se poser avec plus d’acuité qu’avant. C’est ainsi que la maire, lassée de l’inaction du service municipal chargé de gérer les déchets urbains, tente dès lors de trouver des solutions aux problèmes des déchets ménagers à travers des Associations Sans But Lucratif (A.S.B.L.) qui ont entrepris le ramassage dans les ménages nantis des ordures dans certaines avenues de la ville et leur entreposage dans des décharges qu’elles ont conçues à cet effet non loin de la ville.
Défis
Pour relever ces défis la mairie noue de partenariat avec des organisations locales et internationales dans différents secteurs. Il s’agit de l’ONG Mercy Corps dans la gestion des eaux et tous déchets liquides dont les matières fécales aussi dans l’organisation des activités de Bukavu ville propre ; de la FAO qui octroie des outils aratoires ; de PDU qui octroie des outils aratoires et des acquisitions d’une camionnette pour la surveillance environnementale ; Les organisations locales partenaires de la Mairie de Bukavu dans l’évacuation et enlèvement des immondices ; ISDR-Bukavu : envoi des stagiaires à la Mairie et dans notre service en particulier.
Malgré toutes les conséquences que ces décharges et ces ordures « revenant » en ville peuvent avoir sur le vécu quotidien de la population, la problématique de gestion des déchets à Bukavu n’a attiré que très peu l’attention des scientifiques, des autorités et des investisseurs.
Cette triste situation nous nous posons les questions dont une principale et deux autres secondaires suivantes :
- Quels sont les acteurs dans la gestion des déchets à Bukavu ?
- Quelles les forces et faiblesses du partenariat public-privé dans l’évacuation des déchets à Bukavu ?
- Que doit-on faire pour améliorer le partenariat public-privé autour de la gestion des déchets à Bukavu ?
Objectifs
Le présent travail a comme objectif global d’évaluer la gestion des déchets dans la ville de Bukavu en fin d’améliorer le partenariat public-privé autour de ladite gestion.
De façon opérationnelle et spécifique, cette étude vise à :
- Identifier les acteurs et leurs responsabilités dans la gestion des déchets de Bukavu.
- Ressortir les forces et faiblesses du partenariat public-privé dans l’évacuation des déchets de Bukavu.
- Proposer l’approche efficace pour améliorer le partenariat public-privé autour de la gestion des déchets dans la ville de Bukavu.
Résultats
Pour ce qui concerne nos résultats, nous avons menés les enquêtes pour vérifier nos hypothèses de départ. Pour ce faire, étions mini d’un questionnaire comportant 41 questions adressées aux différentes couches de la population. Après nos enquêtes nous sommes arrivés aux résultats suivants :
Les acteurs : 6 enquêtés soit 24% sont les agents d’AGRUNI, 7 sujets soit 28% sont de Défis Michelle, 8 sujets soit 32% sont de l’Ets AJAPDC et 4 sujets soit 16% sont les agents de MATAKALA sont les noms des associations enquêtés
Leurs rôles et responsabilités est de :
- Ramassage des déchets urbains ;
- Sensibilisation, éducation des populations ;
- Suivi et évaluation des activités de ramassage ;
- Création d’emploi ;
- Offre d’un service de qualité aux abonnés ;
- Respect les engagements vis-à-vis des partenaires (populations et municipalité).
Parlent des forces et force et faible :
qu’avoir des moyens satisfaisant, l’absence des déchets dans nos enclos, la transformation des déchets et fabrication des engrais sont les forces du partenariat ; la manque du respect des programmes, la manque de l’espace de stockage des déchets et le retard de paiement des ménages abonnés sont les faiblesses de leur partenariat.
Pour ce qui est des solutions et recommandations :
Il ressort que 11 associations enquêtés soit 44% recommandent que les ONGS prendre en charge la transformation des déchets en engrais et les envoyer eux paysans. 8 associations enquêtés soit 32% recommandent que les ménages s’acquittent de leur bien avant de leur obligation et 6 soit 24% recommandent de renforcer le transport et la main d’œuvre pour les associations par l’État.
En plus, il ressort que 26,2% des enquêtés ont recommandent que l’État renforcer les structures d’évacuations des déchets. 24,6% ont recommandent de renforcer les sensibilisations. 20% ont recommandent d’éviter de jeter les déchets dans la rue. 18,5% ont recommandent d’installer des poubelles par avenue et 10,8% ont recommandent de protéger les familles contre les maladies
Nous osons croire qu’avec cette étude si modeste soit-elle, nous avons atteint les résultats et nous proposons qu’il y ait intervention quant à ce paisible problème.
Notons que tout travail scientifique ne manque jamais des imperfections, c’est ainsi que nous ouvrons la voie à d’autres chercheurs pour pouvoir approfondir ce sujet.
Raison pour laquelle, nous ne prétendons pas avoir été parfaits dans la rédaction de notre travail. Nous restons ouverts à toutes les remarques et aux critiques constructives pour pallier aux insuffisances de la présente étude.
- PPP. (2021, octobre 26). Récupéré sur mondediplo.net ↑
- BEGE-RDC. (2021, octobre 25). Problématique de gestion des déchets dans la ville de Bukavu (RD Congo). Récupéré sur bege-rdc ↑
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