FACTEUR DE LA FAIBLE SCOLARISATION DES JEUNES FILLES DANS LE MILIEU RURAL. CAS DU CENTRE COMMERCIAL DE KAVUMU.
Travail de fin de cycle présenté pour l’obtention du diplôme de gradué en Développement. Présenté par BIRINDWA MUGOKERWA Eustache, ISDR-Bukavu, 2020-2021.
Contexte général du travail
L’éduction des filles et garçons a été depuis toujours un excellent outil d’égalisation des chances. Car elle les aide à tirer pleinement de plus ou moins leur potentialité. Mais aussi à contribuer à la vie de leur communauté et de leurs pays. Ainsi, elle joue un rôle capital dans la productivité. Celle-ci ayant des effets positifs directs sur le développement socio-économique et la cohésion du pays.[1]
En effet, considérée comme facteur de développement socio-économique durable. L’éduction de la fille est devenue l’une de préoccupations majeures de pays en développement. C’est pourquoi, même si des progrès notoires ont été enregistrés en matière de réduction significative. Ses écarts entre garçons et filles dans le secteur de l’éduction. Dans le monde, la scolarisation de la fille représente encore aujourd’hui un enjeu de développement majeur. A cause de disparités et des injustices dont les filles sont toujours victimes.[2]
Etudes
Les différentes études menées sur la scolarisation des filles ont montré que les causes structurelles à l’origine de l’abandon et la non scolarisation sont :
- l’inaccessibilité géographique,
- l’ignorance des parents, les coûts directs et d’opportunités,
- les échecs répétés,
- les grossesses et mariages précoces,
- les violences diverses,
- les mœurs et coutumes rétrogrades,
- la pauvreté des parents,
- l’insuffisance de l’offre scolaire,
- les mauvaises conditions d’apprentissage à l’école,
- la faiblesse de la législation,
- l’insuffisante protection offerte par le milieu scolaire,
- la crise socio-économique et la mauvaise gouvernance du système éducatif.
Ce travail s’inscrit dans le cadre de l’analyse des facteurs de la faible scolarisation des jeunes filles dans le milieu rural. Et s’intitule « Faible scolarisation des filles en milieu rural. Cas du centre commercial de Kavumu en Térritoire de Kabare ».
Signalons que la province du Sud-Kivu compte plus de 500 milles enfants en âge scolaire. Qui, malheureusement, n’étudient pas pour cause. Leurs familles ne sont pas à mesure de prendre en charge les frais de leur scolarisation. Donc 48% d’enfants n’étudient pas et seuls 3/10 qui étudient ne finissent pas le cycle. Ses statistiques ont été livrées par le gouvernement provincial du Sud-Kivu. Lors du lancement officiel de la campagne d’inscription gratuite des enfants âgées de 6 à 7 ans à l’école primaire.[3]
Généralité
Toutefois, l’éducation des filles est l’un des problèmes qui préoccupent actuellement. Cependant, la scolarisation des jeunes filles. En particulier dans les milieux ruraux constitue un problème majeur pour cette catégorie de la population. On ne peut pas ignorer l’éducation car elle constitue un puissant outil de développement et procure un changement durable. Il est vrai que la politique coloniale belge basée sur le système « pas d’élite pas d’ennemi ». A mis le Congo (RDC) dans une situation de manque des cadres. Et/ou élites intellectuelles en général et de manière particulière les jeunes filles pouvant contribuer au développement de la nation.
À l’égard de cette situation, la RDC s’efforce de surmonter cette difficulté par l’ouverture des plusieurs écoles. Tant primaires, secondaires qu’universitaires. Ainsi la gratuité au niveau du primaire, avec comme slogan « toutes les filles à l’école ».
Situation des filles
Vers les années 1960-1970, combattre l’analphabétisme a de plus en plus été considéré comme une condition nécessaire de la croissance économique et du développement national. C’est ainsi qu’en 1965, le congrès mondial des ministres de l’éducation sur l’élimination de l’analphabétisme et du sous-développement a mis en avant le lien entre l’analphabétisme et le sous-développement.
Comme l’indique le sujet de notre investigation dans le centre commercial de Kavumu. L’éducation de filles est un casse-tête. Un tourment dans le monde actuel. Où la femme qui jadis était déconsidérée voir marginalisée. Alors qu’elle s’est retrouvée et veut sortir du dernier rang où elle était et se mettre au même niveau social que l’homme.
Le non scolarité des jeunes filles est considéré actuellement comme une bombe à retardement. C’est-à-dire que l’homme et la femme veulent conjuguer les efforts pour mettre fin à ce fléau causant la ségrégation et veulent que la fille par son niveau de connaissance, de ses capacités et de ses potentialités soit mise en compétition et avoir les mêmes chaque que l’homme et qu’elle soit associée à la prise de décisions dans tous les domaines.
Le monde est depuis quelques mois a été frappé par la pandémie de Coronavirus (COVID-19) et cela a eu beaucoup de conséquence sur bon nombre de secteur d’activité, y compris la scolarisation des jeunes filles et garçons.
A Kavumu
C’est le cas pour le territoire de KABARE en général et du centre commercial de KAVUMU en particulier, le fait que beaucoup des jeunes filles ont abandonnées l’école et cela cause problème. A cause de cela il ne sera pas étonnant que le centre commercial de KAVUMU ait beaucoup de jeunes filles analphabètes. Avant même certaines filles de 8-15 ans abandonnent l’école pour être précocement livrées au commerce, à la domestication au centre-ville (Bukavu), les autres leurs parents ne sont pas à mesure de prendre en charge les frais scolaires. Mais aussi les autres abandonnent l’école par ignorance, etc.
Signalons l’éducation dans centre commercial de KAVUMU est faible. Dans ce contexte il s’est avéré très difficile d’atteindre l’objectif de l’éducation pour tous, tel qu’il était c’est pourquoi le deuxième objectif du millénaire pour le développement(OMD) à l’horizon a mis de l’avant l’éducation des filles.
Objectifs
Objectif général :
Le présent travail a comme objectif global de contribuer à l’encouragement du développement éducatif des jeunes en général et particulièrement les jeunes filles du centre commercial de Kavumu.
Plus spécifiquement, cette étude vise à :
- Identifier les causes de la base de la non scolarisation des filles le centre commercial de KAVUMU ;
- Ressortir les conséquences du non scolarisation province du Sud-Kivu en général et le centre commercial de KAVUMU en particulier ;
- Proposer les stratégies pouvant stimuler les filles à aller à l’école pour leur instruction ou formation.
Choix et intérêt du sujet
- Choix du sujet
Notre sujet se justifie par le souci de vouloir prodiguer certains conseils aux parents sur les retombés négatifs de la scolarisation de leurs filles au centre commercial de Kavumu.
- Intérêt du sujet
Quant à l’intérêt du sujet, nous pensons qu’après avoir sensibilisé les parents et leurs montrer les avantages de la scolarisation des filles, le taux de scolarisation de celle-ci augmenterait de 38,1 à 50% pour qu’il y ait l’équilibre. Il nous est encore demandé de reprendre à un appel académique à la fin d’un premier cycle d’étude supérieure et universitaire.
En résume
Au terme de notre travail portant sur les facteurs de la faible scolarisation des filles dans le milieu rural. Cas de centre commercial de Kavumu. Nous sommes partis de la problématique selon laquelle dans le centre commercial de Kavumu, la situation de faible scolarisation de la jeune fille fait l’objet d’une situation alarmante. La jeune fille est presque abandonnée sur le plan éducation vu les us et coutume du milieu qui n’accorde aucune promotion à la femme.
En dépit de ce qui précède, le genre féminin est moins considéré dans la société, discriminé même dans les lieux éducatifs.
Questions de la recherche
Pour l’élaboration de ce travail, nous sommes partis des questions ci-après :
- Quelles sont les causes explicatives de cette faible scolarisation des jeunes filles dans le centre commercial de Kavumu ?
- Quelles sont les conséquences négatives suite à cette faible scolarisation de la jeune fille ?
- Quelles sont les procédures pour éradiquer ce phénomène ?
Pour mieux mener notre recherche, nous somme parti de deux hypothèses suivantes :
- La non scolarisation des filles dans le centre commercial de Kavumu est causée l’ignorance et négligence de certaines filles qui n’ont pas la volonté de se faire inscrire à l’école et aussi à cause de l’ignorance des certaines familles qui ne veulent pas leurs filles étudient parce qu’elles seront mariées après et d’autres ;
- Le taux élevé de la domestication, le taux élevé de la commercialisation, l’analphabétisme féminin, la prévalence accentuée des maladies infectieuses, la faible éducation familiale des enfants seraient les conséquences négatives de cette faible scolarisation de la jeune fille ;
- Pour éradiquer ce phénomène, les stratégies nécessaires seraient entre autre la mise en place d’une structure de récupération et d’accompagnement des jeunes filles déscolarisées ainsi que l’encouragement aux parents d’envoyer aussi leurs filles à l’école et l’implication des autorités politico-administratives favoriseraient la scolarisation de la jeune fille, valoriser les filles et les femmes qui ont étudié en leur donnant du travail comme fonctionnaire de l’état ce qui pourra stimuler ceux-là des parents et filles qui sont réticents par rapport à leur instruction (des filles).
Résultats
Pour ce qui concerne nos résultats, nous avons menés les enquêtes pour vérifier nos hypothèses de départ. Pour ce faire, étions mini d’un questionnaire comportant 41 questions adressées aux différentes couches de la population. Après nos enquêtes nous sommes arrivé aux résultats suivants :
Causes :
Il dérive que les causes réelle de la faible scolarisation des filles selon les filles elles-mêmes, montrent que 17 enquêtés soit 24,3% de notre échantillonnage évoquent le chômage des parents comme cause réelle de la faible scolarisation des enfants filles, 14 enquêtés soit 20% soulignent la pauvreté. 7 sujets soit 10% soulignent les activités commerciales comme cause réelle de la faible scolarisation des filles, 7 enquêtés soit 10% constatent comme causes les grossesses indésirables. 6 sujets soit 8,6% soulignent l’inégalité du sexe. 4 enquêtés soit 5,7% soulignent mariage précoce. 4 sujets soulèvent l’ignorance des filles ; 3 sujets soit 4,3% soulignent que la mauvaise compagnie comme cause. 3 sujets parlent de la négligence des parents. 3 autres sujets parlent de travaux ménagers et en fin 2 enquêtés soit 2,9% émettent comme cause la coutume.
Parlant des conséquences de la faible scolarisation des filles selon les parent
Il dénote que 7 enquêtés soit 20% évoquent la faible intelligence des filles comme conséquence de la faible scolarisation des filles ; 6 enquêtés soit 17,1% soulignent que le mariage précoce des filles comme cause; 4 enquêtés soit 11,4% soulèvent la considération sociale ; 4 sujets exaltent la prostitution ; 4 autres sujets soulignent la domestication de fille en ville de Bukavu comme cause ; et 3 sujets soit 8,6% soulignent la grossesse non-désire ; 3 sujets parlent de vol d’argent à la maison ; 2 sujets soit 5,7% évoquent la considération coutumière de la femme et 2 sujets enfin soulèvent la manque de discipline comme conséquence de la faible considération des filles.
En termes de conséquences de faible scolarisation des filles d’après les éducateurs. Il dérive 9 sujets soit 25,7% de notre échantillonnage soulignent l’analphabétisme féminin comme conséquence de faible scolarisation des filles d’après les éducateurs ; 7 éducateurs soit 20% parlent la prostitution ; 5 sujets soit 14,3% évoquent l’Explosion démographique ; 5 éducateurs trouvent comme conséquence la multiplicité des mariages précoces ; 5 éducateurs soulignent multiplicité des mariages précoces ; 4 éducateurs soit 11,5% soulèvent la faible taux des femmes intellectuelles dans le milieu comme conséquence de la faible scolarisation des filles.
Pour ce qui est des stratégies à préconisent pour que les filles soient scolarisées comme les garçons.
Il découle de cette figure que 17 enquêtés soit 24,3% de notre échantillonnage évoquent les sensibilisations des parents à l’importance des études des filles comme stratégie a préconisé pour que les filles soient aussi scolarisées comme les garçons. 15 sujets soit 21,4% soulignent qu’il encourager les filles à l’importance de poursuivre les études. 12 enquêtés soit 17,1% prônent pour la gratuité de l’enseignement par l’Etat. 8 sujets soit 11,4% soulignent la création d’emploi aux parents par l’État.
8 sujets soit 6,8% proposent d’abroger la loi coutumière engouffrant l’évolution de la femme. 5 enquêtés soit 7,1% soulignent la promotion du genre. 3 sujets soit 4,3% soulignent le renforcement des leadership féminin et les enquêtés soulignent qu’il faut que l’État prenne sa responsabilité, qu’il est l’égalité du sexe entre les filles et les garçons, les parents aime filles comme les garçons et enfin que parents donner aussi la chance de faire étudier filles.
Nous osons croire qu’avec cette étude si modeste soit-elle, nous avons atteint les résultats et nous proposons qu’il y ait intervention quant à ce paisible problème.
Notons que tout travail scientifique ne manque jamais des imperfections, c’est ainsi que nous ouvrons la voie à d’autres chercheurs pour pouvoir approfondir ce sujet.
Raison pour laquelle, nous ne prétendons pas avoir été parfaits dans la rédaction de notre travail. Nous restons ouverts à toutes les remarques et aux critiques constructives pour pallier aux insuffisances de la présente étude.
- MASOSSO, A. C. (2021). Stratégie de scolarisation de la fille en République du Congo. Brazaville. ↑
- Idem ↑
- Musada, A. (2021, Avril 28). Sud-Kivu: 48,7% d’enfants vivent en dehors de l’école, Hillaire Kikobya appelle le pouvoir public à mettre en œuvre la gratuité de l’enseignement primaire. Récupéré sur JamboRDC ↑
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