Profil des antibiotiques de la résistance des anterobacteries des infections urinaires isolées à l’HGR FSKI WALUNGU

santé

PROFIL DES ANTIBIOTIQUES DE LA RESISTANCE DES ANTEROBACTERIES DES INFECTIONS URINAIRES ISOLEES A L’HGR FSKI WALUNGU. Par WAKATA KYAMUSOKE Gabriel. INSTITUT SUPÉRIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES. Travail de fin de cycle présenté en vue de l’obtention d’un Diplôme de Graduat en Technique de laboratoire. Année académique : 2021-2022

Synthèse global du travail

Ce travail porte sur « profil des antibiotiques de la résistance des anterobacteries des infections urinaires isolées à l’HGR FSKI WALUNGU ».

Avant tout, nous sommes partis de la problématique qui stipule que, la découverte des antibiotiques a constitué un évènement majeur dans l’histoire de la médecine. Leur usage a augmenté l’espérance de vie moyenne d’une quinzaine d’années, en comparaison, un traitement qui guérirait 100% des cancers, n’allongerait l’espérance de vie que de 5 ans.

De plus, je dois préciser que la résistance aux antimicrobiens est un problème important dans le monde. Celle des bacilles à Gram négatif aux carbapénèmes est devenue un problème mondial de santé. La dissémination des bactéries résistantes est à l’origine d’une augmentation considérable de la mortalité, de la morbidité ainsi que du cout de traitement. La dissémination mondiale des entérobactéries productrices de carbapénèmase (CEP) est un problème plus récent. La réalité de cette menace a été récemment reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans son rapport de 2014 sur la résistance aux antibiotiques. Des rapports très médiatisés en 2016 ont mis en garde contre les dangers de l’inaction. Près de 700 000 décès dans le monde pourraient être imputables à la résistance aux antimicrobiens.

En France :

La lutte contre les BMR est une priorité nationale de santé qui implique toute la communauté médicale. Parmi les BMR, les entérobactéries productrices de ß-lactamase à spectre étendu (BLSE), résistantes aux céphalosporines de 3ème génération (C3G), ont pris une place très importante en raison de leur fréquence élevée et de leur fort potentiel pathogène. Mais c’est aussi leur commensalisme, et le caractère aisément transférable de leurs mécanismes de résistance qui font des E-BLSE des BMR cible du programme national visant à prévenir et contrôler leur diffusion.

En Afrique

Ce phénomène de résistance est mal évalué. Toutefois, des études rapportent que le continent africain n’est pas en marge du phénomène. En Afrique de l’Ouest comme à travers le monde, la résistance aux antibiotiques concerne principalement les bactéries produisant des BLSE. Au sein de la population hospitalière, la prévalence du portage de BLSE était de 10,3% au Nigeria, de 21,4% dans un hôpital au Mali et de 31,0% chez les enfants hospitalisés pour malnutrition au Niger. Au cours d’une étude dans un orphelinat au Mali, les auteurs ont trouvé une prévalence de portage de BLSE qui variait de 63,0% chez les membres du personnel à 100,0% chez les enfants. Les causes de l’émergence et de la dissémination de cette résistance sont multiples, mais l’utilisation excessive et /ou inappropriée de ces antibiotiques est, sans conteste, la principale raison de cette évolution.

En RDC

Selon une étude menée à l’université de Kinshasa en 2020, la fréquence élevée de résistance aux antibiotiques des entérobactéries pourrait expliquer par la prolifération préférentielle de certains germes au niveau des voies urinaires et la multiplicité des facteurs favorisants (l’âge, le sexe, l’état du patient) et obtient ainsi 911 souches d’entérobactéries sur 1098 souches de BGN étudiées soit 83%. En RDC en général et à Bukavu en particulier, l’hémoculture est inaccessible à la majorité des patients. Une étude a été menée pour évaluer la sensibilité de Salmonella spp aux antibiotiques couramment utilisés dans la prise en charge de la fièvre typhoïde à Bukavu : les souches de Salmonella spp isolée à Bukavu sont sensibles à la ciprofloxacine (91,7%), au Ceftazidine (81,7%), ceftriaxone (80%), Norfloxacin (80%), Amikacin (76,6%), et au Cefuroxime (73,3%). Elles restent résistantes aux autres molécules d’antibiotiques.

C’est ainsi qu’après avoir imprégné de l’importance du problème au sein de la communauté, nous avons beau juger de mener cette étude afin de contribuer à promouvoir la santé de la population de l’Aire de Santé de l’Hôpital Général de Référence FSKi /Walungu.

C’est autour de ces observations que nous avons formulé nos hypothèses de recherche. (profil des antibiotiques de la résistance des anterobacteries des infections urinaires isolées à l’HGR FSKI WALUNGU)

Résultats d’étude

Après analyse des différents propos des enquêtés interviewées sur terrain, nous avons aboutis aux résultats suivants :

54% des fiches des examens des patients enquêtés sont de sexe féminin, soit la majorité. Par contre ceux de sexe masculin est de 46%. D’où 8% des patients sont entre 71 ans et plus, 61 à 70 ans. 6% sont entre 51 à 60 ans, 41 à 50 ans ; 10% sont entre 31 à 40 ans. 18% sont entre 21 à 30 ans et enfin 44% soit la majorité sont entre 16 à 20 ans. Ainsi, 26% des patients sont sans travail ; 20% sont fonctionnaire de l’Etat. 8% sont des enseignant (e)s. 36% sont des cultivateurs et 10% sont des commerçantes. Enfin, 44% des patients proviennent de HZ .34% provient Hors AS et 22% provient de l’AS.

90% des germes isolés sont d’E. Coli et 10% sont sans bactérie. Enfin, 34% sont sensible sup (17) ; 26% sont intermédiaire (15-16) et 30% sont résistant inf. à (14). Amoxycilline, 38% sont sensible sup (17) ; 24% sont intermédiaire (15-17) et 28% sont résistant inf. à (13). Ampicilline, 28% sont sensible sup (22) ; 30% sont intermédiaire (16-22) et 28% sont résistant inf. à (15). Azytromycine, 24% sont sensible sup (22) ; 38% sont intermédiaire (16-21) et 28% sont résistant inf. à (15). Etc.

Ainsi, nous restons ouvertes à toutes les remarques et critiques de nos lecteurs en vue d’une humble complémentarité.


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